COLLECTIF ROTOR
Architecture et réemploi
Basé à Bruxelles, le collectif ROTOR regroupe des professionnels (architectes, ingénieurs, journalistes, etc .), des chercheurs mais aussi des autodidactes.
Ils se positionnent sur la pratique, en concevant des projets architecturaux mais aussi sur la théorie en développant une position critique quant à l'utilisation des ressources matérielles. Il s'essayent à "faire l'architecture à l'envers" en inversant le processus de conception de l'architecture. La démarche est donc de partir des choses même qui sont autour de nous pour les réemployer et les agencer autrement et non pas d'une idée abstraite ou d'une utopie.
En 2012 ROTOR met en place une plateforme : "www.Opalis.be" qui réalise l'inventaire de matériaux de construction de seconde main prêts à l'emploi et leurs revendeurs. Ceci dans le but de permettre à de nouveaux acteurs (particuliers ou professionnels) de pouvoir réutiliser des matériaux de réemploi et de mettre en avant les savoirs faire de l'artisanat. Un guide sur le réemploi des matériaux de construction est également mis à disposition afin de référencer leurs propriétés et leur possibles utilisations.
En 2014 Ils créent ROTOR Déconstruction, entité autonome qui se consacre au déshabillage d'édifices voués à la démolition. ROTOR se place ainsi sur le marché de la revente d'éléments architecturaux issus d'un patrimoine récent.
Transformation ingénieuse
Intervention ROTOR durant projet d’aménagement de la Fondation d’entreprise Gleries Lafayette
Transformation d'un faux plafond en table de réunion.
Quand l'existant devient oeuvre d'art
Projet Grindbakken à Gand. L’équipe de Rotor investit les docks, plus précisément les puits désaffectés servant à transférer sable et gravier des camions aux navires. En observant les lieux, elle constate que certaines traces du passé (mur révélant différents niveaux de remplissage d’une cuve), d’usure (lichen poussant sur le béton) mais aussi des traces d’intervention d’artistes de rue (tag, graff). L’idée leur vient alors d’intervenir de manière discrète et de révéler ces aspects que l’on aurait tendance à effacer. Ainsi, certaines parties de murs sont laissées en l’état et se retrouvent encadrées de peinture blanche recouvrant le reste du bâtiment. Le résultat crée un musée révélant les traces du passé industriel de la ville et démontre qu’il est possible avec très peu de moyens de sublimer un bâtiment plutôt que de se contenter d’une solution de facilité en le démolissant entièrement ou partiellement.